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Le sacerdoce baptismal des fidèles
Article mis en ligne le 11 avril 2015
dernière modification le 27 septembre 2015

Le sacerdoce baptismal des fidèles

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Chers amis,

Au lendemain des fêtes de Pâques, nous sommes entrés maintenant dans le temps pascal qui est le temps de la mise en place et du déploiement des grâces reçues lors de la Semaine Sainte.
Nous apprenons ou nous réapprenons à vivre en présence du Christ ressuscité. C’est le moment de vivre de la fierté d’être chrétien. Par la foi et le baptême, nous avons été renouvelés et configurés au Christ. Le prêtre qui nous a baptisés nous a fait l’onction sur le front avec le saint Chrême en nous disant : Maintenant, vous êtes membres du Corps du Christ, vous participez de sa dignité de prêtre, de prophète et de roi.

Tâchons d’approfondir cette vérité :
Par le baptême, unis au Christ, nous sommes avec lui et en lui, roi, prêtre et prophète. On appelle cela le sacerdoce baptismal des fidèles, ou le sacerdoce commun des fidèles.
De quoi s’agit-­il ? Des trois dimensions essentielles de toute vie chrétienne.

  • Le Baptême vient nous transformer profondément.
    Dans notre âme, nous sommes configurés au Christ, marqués spirituellement d’une façon indélébile. Non pas seulement rendus semblables, mais même identifiés
    avec lui par certains aspects. Jésus veut vivre en nous pour atteindre ceux qui nous entourent à travers nous.
    Comme dit Saint Paul, ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi.
    Nous devenons christophores, c’est à dire porteurs du Christ, à travers une vie sainte et une charité efficace, et cela culmine dans notre participation à la liturgie.
  • Avec Jésus, nous sommes prêtres. En fait, il y a un unique prêtre qui est le Seigneur Jésus.
    Le prêtre, c’est celui qui fait le pont entre Dieu et les hommes ( en latin, pontife = pontifex = celui qui fait le pont). C’est le médiateur, le seul intermédiaire
    possible, car il est à la fois Dieu et homme, pleinement Dieu et pleinement homme.
    Le prêtre transmet aux hommes les dons de Dieu et transmet à Dieu les prières des hommes.
    Jésus est le seul prêtre, mais il tient à nous associer à son sacerdoce. Il a fait de nous un peuple de prêtres. Par le baptême, comme dit Saint Pierre, nous pouvons
    offrir toute notre vie à Dieu en sacrifice spirituel, en offrande sainte agréable à Dieu, car nous cherchons de tout notre cœur à faire la volonté du Père du ciel. Pour parler à Dieu, pour prier ordinairement, nous n’avons pas besoin d’un intermédiaire humain, nous pouvons Lui parler familièrement toujours et partout.
    Pour la messe qui est la prière parfaite, le sacrifice du Christ lui-même, il faut une participation de tous les membres de son Corps qui est l’Église, chacun à sa place,
    toute sa place et rien que sa place.
    * Aux prêtres ministres ordonnés, mis spécialement à part pour cela, il revient de poser les gestes du sacrifice in persona Christi, dans la personne même du
    Christ. A la consécration, c’est le Christ lui-même qui parle et qui agit à travers l’humanité du prêtre. Sans le prêtre, il ne peut y avoir la réalité de la messe.
    * Mais les simples fidèles ne sont pas des spectateurs passifs : par leur baptême, ils ont le pouvoir et le devoir de participer activement au sacrifice du Christ.
    Cette participation est d’abord spirituelle et intérieure, mais elle se manifeste aussi par les manifestations extérieures prévues par la liturgie : attitudes du corps, réponses, chant, signes de croix, ...
    Un baptisé n’assiste pas à la messe ou à la liturgie, mais il participe activement à sa célébration au titre de son baptême et de sa confirmation. Il s’unit étroitement à ce que vit le Seigneur Jésus, à sa prière parfaite.
    Dieu, qui n’a pas besoin de nous, veut avoir besoin de nous.
    -* Avec Jésus, nous sommes rois.
    La royauté de Jésus se manifeste clairement dans le lavement des pieds que nous avons renouvelés le Jeudi Saint. Jésus donne sa vie en s’abaissant au service
    des hommes.
    Nous sommes roi avec Jésus dans la mesure où nous sommes serviteurs par amour.

La vie en cellule nous fait expérimenter concrètement le service mutuel, et cela doit se déployer tout au long de la semaine dans toutes nos activités.
C’est un état d’esprit à acquérir, à entretenir ou à renouveler.
C’est par un service d’amour rendu discrètement et efficacement que nous pourrons toucher les membres de notre oïkos.
C’est la fidélité et la régularité dans le service de nos frères qui touche le plus les cœurs.
C’est la délicatesse, la discrétion, l’humilité qui attirent mystérieusement les âmes de notre oïkos sur la présence de Jésus en nous.
C’est un point sur lequel nous pouvons faire le bilan de temps en temps dans notre prière avec Jésus.
-* Avec Jésus, nous sommes prophètes.
Le prophète, c’est celui qui parle au nom de Dieu, c’est le porte-parole.
Plus qu’un haut­-parleur qui retransmet sans être impliqué, le prophète vit lui-même de ce qu’il annonce. Il transmet autant par son exemple et sa vie que par ses paroles.

Le bienheureux pape Paul VI disait : Notre monde a plus besoin de témoins que de maitres. Pour annoncer efficacement la Parole de Dieu, il faut d’abord la recevoir et l’assimiler.

* Recevoir la Parole de Dieu : c’est le but de l’enseignement du pasteur et de l’échange d’approfondissement qui suit.
Il nous faut sans cesse chercher à mieux connaitre celui que nous annonçons, à mieux connaitre sa pensée et les sentiments de son cœur humain. Ainsi, nous
pourrons parler de ce que nous connaissons, de ce que nous avons nous-même expérimenté. Nous serons de vrais disciples ­missionnaires.
* Annoncer efficacement la parole de Dieu, être prophète avec Jésus, c’est toute la raison d’être de nos cellules. Cela ne s’improvise pas.
Dans la prière, il nous faut partager le regard de Jésus sur les personnes de notre entourage pour discerner celle vers laquelle Jésus nous envoie plus particulièrement. Il nous faut comprendre ses besoins profonds et voir quelle peut être notre place au service de son plein épanouissement humain et chrétien. Il faut nous mettre résolument à son service en recherchant son vrai bien.
Il nous faut, au moment venu, parler clairement de Jésus et de ce que nous savons personnellement de lui.
Alors Jésus pourra vivre, aimer et sauver notre frère en nous et à travers nous.