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Vous dites "Offertoire" ?
Article mis en ligne le 25 juillet 2014

Le choix du mot, loin d’être anodin, nous invite à habiter autrement notre prière au début de la liturgie eucharistique.

Un lecteur assidu de Saint Vincent Relais nous a posé une question qui n’a pas manqué de nous faire réfléchir : « Pourquoi continuons-nous à dire « offertoire » ? C’est vrai que « l’offertoire » est souvent le moment de la quête, agrémenté ou non d’un chant de circonstance ou d’une prière d’orgue. Parfois une procession apporte les dons, mais c’est rare. Parfois le diacre place au centre de l’autel le pain et le vin que le célébrant n’a plus qu’à élever, sans les avoir reçus, pour les replacer au même endroit. Parfois le pain, le vin, l’eau sont déjà sur le coin de l’autel du sacrifice. Un offertoire a minima, si on ose dire…

Ce lecteur renvoie donc les prêtres à leur manière d’habiter cette « préparation des dons ». Chacun d’eux peut, en effet, se poser cette simple question : quels dons apporté-je au juste « en offrant ce que tu nous as donné » (prière sur les offrandes n°20) ? Cela doit vouloir dire qu’avant d’offrir, je dois prendre conscience de ce que j’ai reçu de Dieu pour le lui rendre : « C’est toi qui nous donnes ce que nous t’offrons » (prière sur les offrandes n°8). Qu’est-ce que je pourrais bien préparer qui ne vienne que de moi puisque ses « propres dons sont notre seule valeur » ? C’est nous qui devons nous préparer pour l’offrande, pas seulement du pain et du vin, qui en sont que des signes. Mais nous-mêmes.

Il est bien possible que le passage du mot « offertoire » à « préparation des dons », soit beaucoup plus qu’un changement de titre, une invitation à habiter autrement notre prière : « Fais que (ton) peuple (…) soit accordé à la sainteté des tes propres dons » (prière sur les offrandes n°13). La préparation des dons ne concerne pas seulement ce qui se met sur l’autel devant nous, mais ce que nous plaçons sur l’autel de nos cœurs.

Le pain et le vin, « fruits du travail de l’homme et de la terre », ne sont pas la seule œuvre du boulanger et du vigneron. C’est tout ce que le Seigneur nous a donné de faire avec lui, par lui et en lui pour que soit rendu « présent dans le monde le royaume de Dieu » (Evangelii gaudium, § 177). Préparer les dons, c’est surtout se préparer « à l’admirable échange (qui nous fait) participer à (la) nature divine » (prière sur les offrandes du mercredi de la deuxième semaine de Pâques).