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Pourquoi un pélérinage en Terre Sainte ?
Article mis en ligne le 8 juin 2014

Depuis quand les pèlerins se rendent-ils en Terre Sainte ?
La Terre sainte, c’est le nom que les chrétiens ont donné à la région où est né et a vécu Jésus. Le pape François s’y est rendu du 24 au 26 mai.
Le début des pèlerinages vers la Terre sainte remonte au début du IVe siècle, à la faveur de la politique de pacification menée par l’empereur Constantin à l’égard des chrétiens. L’édit de Milan (313) met fin aux persécutions et se matérialise en Palestine par la construction de basiliques.

Celle du Saint-Sépulcre, sur le lieu de la crucifixion et du tombeau du Christ, bâtie à l’instigation de sainte Hélène, la mère de Constantin, est consacrée en 335 en présence d’une foule de pèlerins et d’évêques. Deux autres sont élevées dans la foulée, au sommet du mont des Oliviers et à Bethléem, sur le lieu supposé de la Nativité. En quelques décennies, toute la Terre sainte se couvre d’églises consacrées aux souvenirs des événements de la vie de Jésus.

« La mémoire historique est déjà très vive, même si le souci de précision n’existe pas encore. C’est l’époque où saint Jérôme (347-420) s’installe à Bethléem pour traduire la Bible en latin. Du Sinaï, au sud, à la Galilée, au nord, de nombreux monastères voient le jour et la région attire de plus en plus de pèlerins – issus de riches familles car le voyage est long et coûteux – venus d’Occident et de l’Empire byzantin. S’il est difficile d’en évaluer le nombre, certains ont laissé des récits de leur voyage comme le pèlerin de Bordeaux (333) ou Éthérie (393).

La situation se dégrade à partir du VIIe siècle avec les invasions perses, puis musulmanes. La présence chrétienne et les pèlerinages connaissent des hauts et des bas, jusqu’à la destruction du Saint-Sépulcre au début du XIe siècle. Ces troubles déclenchent, en Occident, le cycle des croisades – la première est prêchée par Urbain II en 1095 – pour tenter de récupérer les lieux saints, sur fond d’accentuation du divorce entre Latins et Byzantins.

Durant les siècles ottomans, la présence chrétienne se fait discrète. Les pèlerins ne font leur grand retour dans une petite Jérusalem assoupie qu’à la fin du XIXe siècle. En 1882, les religieux assomptionnistes – fondateurs de Pèlerin et de La Croix – affrètent un bateau avec plus d’un millier de pèlerins. La restauration du Patriarcat latin, en 1847, s’accompagne d’un vaste mouvement d’achat de terres, de restauration d’églises, de construction d’écoles, d’hôpitaux et d’hôtelleries, les pèlerinages permettant le financement d’œuvres caritatives. (Extrait d’un article de la Croix).