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Mère Térésa au cœur d’une retraite pour les 5° à Paris
17 février
Article mis en ligne le 22 février 2013

Mère Térésa au cœur d’une retraite pour les 5° à Paris

32 cinquièmes ont pris le train dimanche midi, après avoir été envoyés par le Père José. « Vous êtes la vitrine de notre paroisse, leur a-t-il dit. Je compte sur vous pour témoigner, par votre comportement, de votre attachement à Jésus le Christ ! »

En route pour la rue de la Folie Méricourt ! Curieux nom pour cette rue où se situe la maison parisienne des missionnaires de la Charité (Sœurs de Mère Térésa). Mais aussi nom qui convient bien car c’est un lieu de Folie, un lieu où se vit la Folie de Dieu ! En effet Sœur Agnès qui nous reçoit témoigne. Elle raconte qu’au 60 de cette rue il y a trois missions :
 un accueil de jeunes femmes, seules ou avec enfants, démunies, pour le temps de la reconstruction ;
 une communauté de religieuses qui partagent leur temps entre la prière et le service des plus pauvres ;
 une soupe populaire où sont servis, tous les jours sauf le jeudi, trois cents repas à toute personne démunie qui se présente.

Mère Téresa témoigne à travers Sœur Agnès de l’Amour fou de Dieu pour l’homme et particulièrement le plus pauvre, le souffrant, le moribond. Elle témoigne de la paix qui règne dans les salles d’accueil des mourants à Calcutta, elle témoigne de la joie des lépreux à retrouver sens à leur vie à travers leur travail (ils fabriquent les saris des sœurs). Ceux qui ont des pieds font marcher le pédalier du métier à tisser, ceux qui ont encore l’usage de leurs doigts, filent le coton…
Mais d’où vient cette force, cette capacité à regarder en face toute cette misère et à l’embrasser, c’est à dire à la prendre à bras le corps ? De la prière, de l’amour du Christ et de son amour pour le Christ.

Mais Paris n’est pas Calcutta ! La misère n’y est pas la même… alors pourquoi être installé dans des pays d’Europe ? Laurène a trouvé : « Pour nous ouvrir les yeux ! » Oui, en effet aujourd’hui on passe à côté de la misère sans la voir. Sœur Agnès fait réfléchir les enfants à ce qu’est la misère aujourd’hui. Elle la compare à un grand trou noir dans lequel les personnes sont recluses, enfermées. Mère Téresa, nous dit –elle, descendait dans ces trous noirs pour y rejoindre, y soigner les plus miséreux qui ne venaient pas à elle. Nous ici nous avons à rejoindre les gens dans leurs trous noirs. Nous ne faisons pas que servir de la soupe : les accueillir, leur donner à manger, les servir, leur parler, les regarder dans les yeux, prier avec eux quelle que soit leur religion leur rend un peu de dignité. Ils entendent qu’ils sont « aimés » à la façon dont Jésus aime dans l’Évangile, en prenant soin, en parlant, en touchant, en priant. Le témoignage de sœur Agnès, sur son premier geste de bénévole à Calcutta, a marqué les esprits. Laver le corps d’une personne moribonde et en avoir gardé une grande paix intérieure. Elle témoigne qu’à Paris elles prient cinq heures par jour. C’est le pilier de la mission. D’ailleurs le Saint Sacrement est présent dans un petit oratoire à côté du réfectoire, et chaque matin l’équipe de bénévoles prend 15mn d’adoration avant le service.

On ne pouvait quitter les lieux au bout d’une heure comme cela. Il fallait permettre d’enraciner ce qui venait d’être reçu. Tous nous nous sommes tournés vers la croix accrochée au mur à côté de laquelle prône cette inscription « j’ai soif » en lettre rouge. Un beau Notre Père paisible, puis un temps de silence, les yeux fermés. Un vrai silence dans lequel Jésus disait à chacun « j’ai soif », j’ai soif de toi, j’ai soif de ton amour ! Quelle intensité !

Après de larges remerciements à Sœur Agnès, avec une promesse de revenir l’an prochain, nous repartons vers le collège des Bernardins. Là c’est autre chose qui nous attendait. La beauté du lieu -choquante après la pauvreté du local du 60 Folie Méricourt- une forêt de piliers élancés et d’ogives dans la nef, mais aussi dans le cellier, plus massifs, au sous-sol. Bon choc !
Accueillis par trois guides nous avons découvert une exposition sur le thème de « l’Arbre de Vie ». Regard sur des œuvres, plus ou moins parlantes pour nos jeunes peu habitués, il faut le dire, à ce genre d’exercice ! . Chercher, à travers le regard de l’autre, de l’artiste peintre ou sculpteur, l’importance de cette symbolique de l’arbre pour se faire sa propre image, sa propre opinion. Les feuilles mobiles, les nœuds, les troncs, arbres cabanes, morceaux de bois travaillés, juxtaposés….
Pour nous adultes les liens étaient faits avec ce que nous venions d’entendre de sœur Agnès. Mais pour les enfants ? Anne Sophie, qui nous a accueillis aux Bernardins, a vérifié ce qu’ils avaient retenu de la symbolique de l’arbre. Vie, Force, racines, longévité, abri, vie après la mort… mosaïque, fruit (germe enfoui qui donne vie). Anne Sophie fait le lien avec leur démarche de foi et les invite à vivre avec cette force qui se dégage de l’arbre de Vie qu’est notre symbole chrétien : Arbre de la croix d’où naît la vie, la vie en Dieu.
Il y a fort à parier que cette journée sera marquante dans le cœur des enfants et les aidera dans leur démarche de foi. Claude Frouart.