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"Exercer ses choix avec liberté et courage »
11 novembre
Article mis en ligne le 9 novembre 2012
dernière modification le 13 avril 2020

Cardinal Vingt-Trois : "Exercer ses choix avec liberté et courage »

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, a célébré mardi 30 octobre, en la basilique Sainte-Clotilde, à Paris, la messe des parlementaires et responsables politiques.

Dans son homélie, évoquant le projet de loi sur le mariage homosexuel, il a appelé les députés et sénateurs à résister à la pression des partis politiques pour faire valoir leurs convictions. Extraits :
 "Conscients d’avoir reçu un message de libération et de croissance pour tous les hommes, nous nous efforçons de le faire connaître et nous le proposons à tous ceux que la passion n’aveugle pas et qui continuent à vouloir réfléchir pour mener une vie juste et bonne." ...
 "Je ne pense pas que l’organisation des mœurs conjugales et de la transmission de la filiation fassent partie des éléments d’une alternance politique. Elle engage trop profondément l’avenir de la société pour n’être qu’une conséquence automatique d’une élection. C’est pourquoi dans les débats parlementaires qui vont très probablement s’ouvrir sur le mariage ou sur la fin de la vie ou sur la révision des lois de bioéthique, il serait choquant pour la démocratie que les parlementaires ne disposent pas de leur liberté de vote. Leur responsabilité personnelle en sera d’autant plus grande."
 "Face à ces grands enjeux, c’est à la conscience personnelle du responsable politique d’exercer ses choix avec liberté et courage. La liberté doit se gagner et se défendre face aux lobbies qui saturent les espaces de communication. La liberté doit résister au conformisme de la pensée « prête à porter » qui évite de trop s’interroger."
 "...Le courage est nécessaire quand il s’agit pour le responsable politique de prendre ses distances par rapport à son entourage idéologique ou à son parti et d’exposer son image publique. Au cours des dernières semaines, plusieurs l’ont déjà manifesté. N’est-ce pas ce à quoi l’on reconnaît les hommes et les femmes de conviction : leur capacité à se prononcer en vérité devant leur conscience et devant les hommes ?"

L’Eglise accentue la pression contre « le mariage pour tous »

Les deux premiers jours de l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France ont permis à son président de réitérer clairement son opposition au « mariage pour tous ». Réclamant un débat national, le cardinal André Vingt-Trois suggère au gouvernement de reporter l’examen du texte et encourage toutes les formes d’expression démocratique de la part des catholiques pour contester ce projet de loi. « Ce ne serait pas le mariage pour tous (…), a-t-il indiqué. Ce serait la majorité de quelques-uns imposée à tous. Les conséquences qui en découlent pour l’état civil en sont suffisamment éloquentes : a-t-on demandé aux citoyens s’ils étaient d’accord pour ne plus être le père ou la mère de leur enfant et ne devenir qu’un parent indifférencié : parent A ou parent B ? La question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humaine et de sa gestion par la société. » Voilà pourquoi les évêques français, qui ont multiplié les prises de positon publique ces dernières semaines, sont à l’unisson du cardinal Vingt-Trois.
Manifestement, l’épiscopat n’entend pas relâcher la pression. Une nouvelle fois, les catholiques ont été invités à écrire directement à leurs élus pour leur faire connaître leur position.
Dimanche dernier, à Lourdes, dans l’homélie qu’il a prononcée devant l’ensemble des évêques français, le cardinal a donné une nouvelle justification de l’engagement de l’Eglise de France sur une question devenue hautement politique au fil des jours. « Quand l’Eglise fait appel à la conscience humaine, elle ne cherche pas à imposer une conception particulière de l’existence. Elle renvoie à ce que notre civilisation a déchiffré du sens de la vie humaine et des impératifs du respect de la dignité personnelle de chacun ».

Écrivons à nos élus !

Entendons l’appel de nos évêques : prenons une feuille de papier, un stylo et écrivons à notre député. Pour vous aider dans la rédaction de votre courrier, vous trouverez, ci-dessous, quelques arguments qui illustrent pourquoi l’Eglise catholique est contre le mariage entre personnes de même sexe :
• La première raison avancée est anthropologique : le mariage est, à ce jour, l’institution qui permet d’articuler conjugalité et procréation. Contrairement à une idée à la mode, le mariage n’est pas seulement « une célébration sociale de l’amour ». Anthropologiquement et universellement, il est la fête organisée autour de l’union d’un homme et d’une femme qui ensemble s’engagent à fonder une famille.
• L’Eglise part aussi d’une réflexion sur le rôle de la loi civile. Juridiquement dit-elle, si la société s’est intéressée au sentiment amoureux, c’est avant tout en vue de l’intérêt général. A l’inverse, si l’on ne conserve du mariage que « la sincérité et l’authenticité du lien amoureux », on tombe dans « une vision très individualiste du mariage qui n’est pas celle du droit français », relève le texte du Conseil famille et société de la conférence des évêques publié en septembre 2012.
• Plus largement, rappelle l’Eglise, le mariage est une institution, et pas seulement un contrat qu’on pourrait défaire pour un oui ou un non : dès lors qu’on y touche, on porte atteinte à l’organisation même de la relation entre les hommes et les femmes, entre les générations, à la structure symbolique de la société. Autrement dit, si la loi vient à définir le mariage comme l’union de deux hommes, de deux femmes, ou d’un homme et d’une femme au choix, la richesse que représente l’altérité homme/femme sera « passée sous silence » dans les rapports individuels comme dans les rapports collectifs et les différences entre les deux, au regard de la procréation naturelle, sera « gommée ou jugée non pertinente pour la société », s’inquiète la commission Famille et société.
• l’Eglise invoque aussi dans ce débat l’argument de la justice, et notamment le souci du bien des plus petits et des plus faibles. Garant de la justice, l’Etat doit protéger l’institution qui organise la structure symbolique de la société, mais aussi les conjoints du couple (les femmes, le conjoint délaissé…), ainsi que les enfants. Sur ce point, la balance n’oscille pas entre d’un côté les couples de même sexe et de l’autre les couples de sexe opposé, mais d’un côté les adultes, et dans l’autre plateau, les enfants à venir. Peut-on leur faire porter le poids du choix de certains adultes ?

Pourquoi l’Eglise est-elle contre l’adoption par des couples homosexuels

L’adoption par des couples homosexuels pose un problème de fond à l’Eglise et, là encore, pour des raisons anthropologiques. Cette forme d’adoption priverait des milliers d’enfants de trois biens élémentaires : « la différence sexuée entre leurs deux parents, la continuité, ou du moins l’analogie, lorsque cela est possible, entre le couple procréateur et le couple éducateur, et, enfin, une généalogie claire, cohérente, lisible. »

Certes la décision de la France, face au nombre d’orphelins et de veuves dans les années d’après-guerre, d’accorder aux personnes célibataires le droit d’adopter (1966) est une sérieuse entorse à ce principe. Pour un certain nombre de spécialistes, « une famille réduite à un seul parent n’est pas l’idéal ! Deux hommes ou deux femmes, même amoureusement unis, ne seront jamais capables d’incarner la différence fondamentale et la complémentarité des sexes au sein de laquelle chacun est appelé à se développer et à se construire. La psychologie le montre bien ».

Avec d’autres psychologues et représentants du monde de l’adoption notamment, l’Eglise catholique défend l’idée selon laquelle la « vérité biologique » est un bien auquel chaque enfant a droit. Si la loi venait à affirmer que l’enfant a deux pères ou deux mères, elle remettrait en question la définition de la filiation et de la famille pour tous, elle affirmerait une fiction.


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