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La nouvelle évangélisation en forum à Avignon
Article mis en ligne le 13 avril 2020
dernière modification le 16 mars 2018

Le Xème Forum national « Communion & Evangélisation » se déroulera à Avignon du 11 au 13 mai 2012 sur le thème : « La Nouvelle Evangélisation : au cœur de l’Eglise, le défi de l’Esprit Saint ».

Interview de son initiateur, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

Pourquoi avoir lancé ce Forum il y a 10 ans ?
Le mot nouvelle évangélisation, que le pape Jean-Paul II a répété plus de 300 fois et qu’a repris à son compte Benoît XVI, n’était pour beaucoup qu’un slogan. Pour d’autres, une mise en cause du passé, comme si l’Eglise n’avait pas évangélisé jusque là. Pour certains même, « un gros mot ». Depuis 10 ans, nous mesurons le chemin parcouru, puisque le pape Benoit XVI vient d’instituer un dicastère pour la nouvelle évangélisation et annoncer pour octobre prochain la tenue d’un synode sur la nouvelle évangélisation.

L’idée du forum Communion Evangélisation est de permettre aux acteurs de la mission de l’Eglise aujourd’hui et qui prennent des initiatives innovantes, de pouvoir se retrouver sur une plateforme d’échanges, de prière, de partage. La présence de plusieurs évêques qui ont participé à ce forum (Cardinal Barbarin, Cardinal Cordes (président émérite du Conseil pontifical "Cor Unum), Mgr Aillet, Mgr Dubost, Mgr Casanova, évêque de Vic en Espagne, Mgr de Dinechin, Mgr Cattenoz...) permet aux acteurs de la nouvelle évangélisation de réfléchir sur l’ecclésialité de leur démarche et l’inscription dans la vie des diocèses, des initiatives d’évangélisation qu’ils ont prises.
Vous faites partie de la délégation française. Quels sont les enjeux du synode à Rome ?

L’Eglise a trois défis majeurs à relever.
 Le premier est celui de la personnalisation de la foi, c’est-à-dire le passage d’une foi reçue par héritage culturel et familial, à une prise de position personnelle vis-à-vis de Jésus-Christ. Il s’agit de s’émanciper du sentiment religieux ou de la croyance sociologique pour découvrir que la foi est une attestation personnelle, fruit d’une rencontre décisive qui réoriente notre manière d’habiter notre humanité et d’être au monde.
 Le 2ème défi est celui de la « socialisation » de la foi, au sens où on ne peut pas être chrétien tout seul. Par essence, la foi est communautaire. Elle s’insurge contre l’individualisme. Par exemple, comment nos paroisses peuvent-elles être des communautés sacramentellement constituées dans lesquelles se vérifient les notes caractéristiques des premières communautés chrétiennes, le « voyez comme ils s’aiment ! » :

  • la dimension de la diaconie,
  • le ressourcement spirituel et la formation catéchétique des jeunes et des adultes,
  • l’initiation aux sacrements par une démarche de type catéchuménal,
  • l’accueil vis-à-vis des personnes du parvis...
     Le 3ème défi est celui du rayonnement missionnaire de l’Eglise vis-à-vis du monde. La tentation est grande, dans un contexte de sécularisation, de se refermer sur soi. La prise de conscience de l’identité chrétienne conduit à l’annonce du Christ, d’abord à partir du témoignage de notre vie personnelle et communautaire, et ensuite, par les dons et les charismes reconnus et accueillis par l’Eglise.

Comment interprétez-vous la volonté du pape Benoît XVI de faire coïncider ce synode avec l’Année de la foi et l’anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II ?

Le concile Vatican II, c’est l’Eglise qui prend conscience de son identité qu’elle reçoit du Christ, et de sa responsabilité missionnaire vis-à-vis du monde.
 La nouvelle évangélisation ne peut se concevoir qu’à partir de cet apport décisif pour l’Eglise qu’a été ce grand concile, qui nous a initiés à entrer dans le 3ème millénaire.
 Il ne s’agit pas d’inventer un nouvel Evangile et de changer « la partition », mais de mieux qualifier notre manière d’interpréter et de faire appel à d’autres instruments de musique, ou à réutiliser ceux qu’on avait oubliés.

La nouvelle évangélisation, c’est le même témoignage du Christ qui s’adresse à un monde qui s’est profondément transformé et qui réclame le témoignage de la foi. Comme le disait Jean-Paul II, il s’agit de « repartir du Christ ».
Transmettre la foi à notre monde contemporain, comme veut y réfléchir le prochain synode, c’est d’abord
 accueillir la foi que le chrétien a reçue au jour de son baptême, -trouver ou créer des lieux pour y réfléchir et la partager avec d’autres, afin de l’exposer d’une manière audible et crédible.

Le concile Vatican II et le catéchisme de l’Eglise catholique constituent des fondamentaux incontournables de la nouvelle évangélisation.