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Site de la paroisse catholique de Combs-la-Ville

Histoire d’une vocation sacerdotale
Article mis en ligne le 29 avril 2012

A l’occasion de la Journée Mondiale pour les vocations, nous partageons volontiers le témoignage d’un jeune prêtre :
« Plusieurs appels ont retenti en moi, avant d’avoir pu répondre « oui ». Tout d’abord au sein de ma famille humaine. Né en 1967 à Pau, de parents venant du Portugal. Ils ont amené avec eux cette foi profondément ancrée dans leur histoire, dans leur vie. C’est cette même foi qui m’a interpellé lorsque, enfant, je retournais en vacances au village natal de mes parents. Je me souviens avoir été marqué par les églises pleines le dimanche, par la prière fervente de ma grand-mère qui m’a appris "Pai Nosso" et "Ave Maria", mais aussi par ce prêtre qui semblait avoir une place centrale dans le village. Il était le porte-voix des sans-voix, n’hésitant pas à s’élever haut et fort, contre l’exploitation de la pauvreté… Au Portugal, Dieu fait partie de la vie. Rares sont les conversations ou les salutations qui ne mentionnent pas Dieu.

En France, Dieu me semblait beaucoup plus distant. Difficile de se dire chrétien. J’ai dû apprendre à reléguer Dieu à la sphère privée. Puis vint la rencontre avec plusieurs prêtres qui m’ont marqué. Notamment lorsqu’un jour en 6ème, l’abbé José Bourau est venu témoigner de sa vocation, quelques semaines avant son ordination. Pour la première fois, j’ai osé exprimer l’importance de Dieu dans ma vie et j’ai ressenti un appel profond à suivre le Christ. Mais l’Eglise me semblait inaccessible… Trop loin de mon milieu de vie, de mon mode de pensée… Je me sentais "trop pauvre" pour pouvoir prétendre servir Dieu et mes frères en tant que prêtre.
Puis vint la rencontre avec un mouvement d’Eglise : la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Ce fut pour moi une révélation. Alors que j’étais en formation, au CFA de l’Ousse des bois à Pau, en vue de devenir menuisier-ébéniste, j’entendis résonner en moi, comme une délivrance :
« Un jeune travailleur vaut plus que tout l’or du monde, parce qu’il est Fils de Dieu ».
C’est là que j’ai découvert la force de l’Évangile. La proximité du Christ avec les plus démunis. Le Christ, l’Évangile, prenaient petit à petit visage. Le temps de coopération au Tchad, après deux ans de premier cycle de séminaire à Dax, a confirmé mon désir de suivre le Christ au plus près pour pouvoir le transmettre à mes contemporains. Ces hommes et ces femmes, vivant dans la pauvreté matérielle la plus extrême, portent en eux la richesse la plus sublime qu’il soit : la Foi en Jésus Christ. Enfin les différents lieux d’insertion paroissiale m’ont fait découvrir des communautés vivantes, faites d’hommes, de femmes et de jeunes remplis d’espérance. Prêtres et diacres m’ont transmis leur zèle apostolique et leur amour de l’Église. »