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Enseignement : "le Créateur"
Article mis en ligne le 4 mars 2012
dernière modification le 26 septembre 2015

Pour écouter

Le Créateur

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn 1,1).
Ces paroles solennelles sont au seuil de l’Ecriture Sainte. Le symbole de la foi reprend ces paroles en confessant Dieu, le Père Tout-Puissant comme « le Créateur du ciel et de la terre », de l’univers visible et invisible ».

La catéchèse sur la création revêt une importance capitale. Elle concerne les fondements mêmes de la vie humaine et chrétienne : car elle explicite la réponse de la foi chrétienne à la question élémentaire que les hommes de tous les temps se sont posées :
 « D’où venons-nous ? »
 « Où allons-nous ? »
 Quelle est notre origine ? »
 « Quelle est notre fin ? »
 « D’où vient et où va tout ce qui existe ? »
Les deux questions, celle de l’origine et celle de la fin, sont inséparables. Elles sont décisives pour le sens et l’orientation de notre vie et de notre agir.

Le monde a été créé pour la Gloire de Dieu. C’est une vérité fondamentale que l’Ecriture et la Tradition ne cesse d’enseigner et de célébrer : « Le monde a été créé pour la Gloire de Dieu. » Dieu a créé toutes choses, explique Saint Bonaventure « non pour accroître la Gloire, mais pour manifester et communiquer cette Gloire ». Car Dieu n’a pas d’autre raison pour créer que son amour et sa bonté  : « C’est la clé de l’amour qui a ouvert sa main pour produire les créatures ».

Le mystère de la création.
Dieu crée par sagesse et par amour. Nous croyons que Dieu a crée le monde selon sa sagesse. Il n’est pas le produit d’une nécessité quelconque, d’un destin aveugle ou du hasard. Nous croyons qu’il procède de la volonté libre de Dieu qui a voulu faire participer les créatures à son être , sa sagesse et sa bonté… Nous croyons que Dieu n’a besoin de rien de préexistant ni d’aucune aide pour créer. Dieu crée librement « de rien ».
Dieu crée un monde ordonné et bon. Si Dieu crée avec sagesse, la création est ordonnée : « Tu as tout disposé avec mesure, nombre et poids » (Sg 11, 20). Dieu est infiniment plus grand que toutes ses œuvres : « Sa majesté est plus haute que les cieux » (Ps 8, 2). Mais parce qu’Il est présent au plus intime de ses créatures : « En Lui nous avons la vie, le mouvement et l’être (Ac 17,28).

Dieu réalise son dessein : la divine providence. Le témoignage de la divine providence est concrète et immédiate, elle prend soin de tout, des moindres petites choses jusqu’aux grands événements du monde et de l’histoire. Avec force, les livres saints affirment la souveraineté absolue de Dieu dans le cours des événements : « Notre Dieu, au ciel et sur la terre, tout ce qui lui plaît, il le fait » (Ps 115,3)… Jésus demande un abandon filial à la providence du Père céleste qui prend soin de ses enfants : « Ne vous inquiétez donc pas en disant : qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? (…) Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6 , 31-33).

Dieu est le Maître souverain de son dessein. Mais pour sa réalisation, Il se sert du concours des créatures. Ce n’est pas là un signe de faiblesse, mais de la grandeur et de la bonté du Dieu Tout-Puissant . Car Dieu ne donne pas seulement à ses créatures d’exister, mais aussi la dignité d’agir d’elles-mêmes… Aux hommes, Dieu accorde même de pouvoir participer librement à sa providence en leur confiant la responsabilité de « soumettre » la terre et de la dominer. Dieu donne ainsi aux hommes d’être causes intelligentes et libres afin de compléter l’œuvre de la création, en parfaire l’harmonie pour leur bien et celui de leur prochains…

La providence et le scandale du mal. Si Dieu le Père Tout-Puissant, Créateur du monde ordonné et bon prend soin de toutes ses créatures, pourquoi le mal existe-t-il ? A cette question aussi pressante qu’inévitable, aussi douloureuse que mystérieuse, aucune réponse rapide ne suffira. C’est l’ensemble de la foi chrétienne qui constitue la réponse à cette question  : la bonté de la création, le drame du péché, l’amour patient de Dieu qui vient souvent au-devant de l’homme par ses alliances, par l’Incarnation rédemptrice de son Fils, par le don de l’Esprit, par le rassemblement de l’Eglise, par la force des sacrements, par l’appel à une vie bienheureuse à laquelle les créatures libres sont invitées d’avance à consentir, mais à laquelle elles peuvent aussi d’avance, par mystère terrible, se dérober. Il n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal.

Les anges et les hommes, créatures intelligentes et libres, doivent cheminer vers leur destinée ultime par choix libre et amour de préférence. Ils peuvent donc se dévoyer. En fait ils ont péché. C’est ainsi que le mal moral est entré dans le monde, sans commune mesure plus grave que le mal physique. Dieu n’est en aucune façon, ni directement ni indirectement, la cause du mal moral. Il le permet cependant, respectant la liberté de sa créature, et , mystérieusement, Il sait en tirer le bien… Mais le mal n’en devient pas pour autant un bien.

Nous croyons ferment que Dieu est le Maître du monde et de l’histoire. Mais les chemins de sa providence nous sont souvent inconnus. Ce n’est qu’au terme, lorsque prendra fin notre connaissance partielle, lorsque nous verrons Dieu « face à face » (1 Co 13,12), que les voies nous seront pleinement connues, par lesquelles, même à travers les drames du mal et du péché, Dieu aura conduit sa création jusqu’au repos de ce Sabbat définitif, en vue duquel Il crée le ciel et la terre.

En bref :
 Dans la création du monde et de l’homme, Dieu a posé le premier et universel témoignage de son amour tout-puissant et de sa sagesse, la première annonce de son « dessein bienveillant » qui trouve fin dans la nouvelle création dans le Christ.
 Bien que l’œuvre de la création soit particulièrement attribuée au Père, c’est également vérité de foi que le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont l’unique et indivisible principe de la création.
 Dieu a crée Le monde pour manifester et pour communiquer sa gloire. Que ses créatures aient part à sa vérité, à sa bonté et à sa beauté, voilà la gloire pour laquelle Dieu les a créées.
 Dieu qui a créé l’univers le maintient dans l’existence par son Verbe, « ce Fils qui soutient l’univers par sa parole puissante (He 1,3 et par son Esprit Créateur qui donne la vie.
 La divine providence, ce sont les dispositions par lesquelles Dieu conduit avec sagesse et amour toutes les créatures jusqu’à leur fin ultime.
 Le Christ nous invite à l’abandon filial à l a providence de notre Père céleste, et l’apôtre S. Pierre reprend : « De toute votre inquiétude, déchargez-vous sur Lui, car il prend soin de vous » (1 P 5,7).
 La providence divine agit aussi par l’agir des créatures. Aux êtres humains, Dieu donne de coopérer librement à ses desseins.
 La « permission divine » du mal physique et du mal moral est un mystère que Dieu éclaire par son Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vaincre le mal. La foi nous donne la certitude que Dieu ne permettrait pas le mal s’Il ne faisait par sortir le bien du mal même, par des voies que nous ne connaîtrons pleinement que dans la vie éternelle.

Pour approfondir l’enseignement :
 Que retenez-vous d’essentiel de cet enseignement sur Le Créateur ?
 Quelles sont les questions qui restent en suspend ?
 Avez-vous l’impression d’avoir progressé sur la présence du mal physique et moral dans le monde ?
 Avez-vous bien perçu la manière dont Dieu y répond par la mort et la résurrection de son Fils ?
 En tant que membres des cellules comment pourriez-vous témoigner du Créateur à partir de cet enseignement ?
 Que diriez-vous d’essentiel ?