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Évangéliser mes proches comme Jésus
Article mis en ligne le 20 mars 2017

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Évangéliser mes proches comme Jésus

Comment approcher mes collègues qui sont loin de Dieu ?
Comment vivre ma foi dans mon travail professionnel ?
Comment évangéliser ceux qui m’entourent ?
Une seule réponse : Jésus !

Comment Jésus s’y prend-il pour aborder ses contemporains ?
Il s’invite chez eux, il mange à leur table, il partage leur vie avant même qu’ils ne le méritent.
* C’est parce que Jésus s’invite chez Zachée, que Zachée renonce à voler ses concitoyens, et non l’inverse.
* C’est parce que Jésus rencontre la veuve qui sort de Naïm pour aller enterrer son fils unique que Jésus va ressusciter le jeune homme.
* C’est parce que Jésus a accepté avec ses disciples l’invitation aux noces de Cana et qu’il attend un signe de son Père pour commencer à manifester sa gloire, que Jésus va recevoir ce signe par l’intermédiaire de Marie sa mère et qu’il va restaurer et sanctifier l’amour humain en élevant le mariage au rang de sacrement.

Nous aussi, c’est en allant résolument à la rencontre de nos frères que nous laisserons Jésus évangéliser à travers nous.
* Nous aussi, nous évangéliserons en allant partager un repas avec d’autres que nous connaissons à peine et qui deviendront plus tard nos frères et sœurs dans le Christ.
* Nous aussi, nous évangéliserons en partageant la peine de nos voisins, en nous associant aux obsèques de leurs défunts.
* Nous aussi, nous évangéliserons en participant aux joies de leurs noces ou de leurs naissances.
Les joies, les peines, les repas des hommes sont des lieux privilégiés d’évangélisation.
Participons à ces rencontres de bon cœur, croyant à la présence mystérieuse mais très active de Jésus en nous. C’est lui qui nous inspirera sur le moment la parole, le geste, le comportement, le regard, le sourire à travers lesquels Lui pourra toucher une âme ? C’est Lui, à travers nous, qui ouvrira cette âme à sa grâce.

Jésus a manifestement combiné deux types de rencontres avec les hommes.
* Il a organisé une visite systématique de toutes les villes, villages et bourgs d’Israël pour annoncer la bonne nouvelle aux hommes de son pays.
* Il a aussi profité de toutes les occasions qui se présentaient comme autant de signes donnés par son Père.

Jésus a vécu une démarche systématique d’évangélisation :
Parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux dans toutes les villes et villages où lui-même allait se rendre. (Luc, 10,1) Et au retour de la mission, les disciples rapportent tout à Jésus : Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. (Luc, 10,17)
Jésus a parcouru en trois ans toutes les villes et villages d’Israël. Il a fait le tour de toutes les synagogues où se rassemblaient les juifs.
Et nous, comme disciples de Jésus, il nous est demandé de participer, d’être présent à tous les rassemblements humains honnêtes auxquels nous pouvons raisonnablement nous associer.
Rien de ce qui est humain ne doit nous rester étranger.
L’identification et la planification de notre évangélisation commence par l’établissement de la liste de notre oïkos. Jésus nous envoie en mission vers notre réseau naturel de relations humaines. C’est là qu’il nous attend. Si nous n’avons pas de relations amicales, si nous sommes des ours mal léchés qui ne sortent jamais de leur tanière, alors nous sommes en état de péché, d’opposition au plan de Dieu. La coordination et l’encouragement mutuel en cellule à l’évangélisation de nos proches est une réponse concrète à cette nécessité de la vie chrétienne.
Si Jésus a organisé systématiquement son annonce de l’évangile, il a en même temps reçu comme un cadeau venant de son Père toutes les occasions de rencontres qui lui ont été offertes.
Nous aussi, nous devons croire qu’aucune de nos rencontres n’est dûe au hasard, mais que Dieu fait tout concourir à la croissance de son Royaume. Notre plus grande collaboration à l’œuvre de Dieu, c’est de croire toujours plus que Dieu peut et veut faire des merveilles à travers nous dans les âmes.
Et de ne pas y mettre obstacle en disant que c’est trop difficile pour Dieu de trouver une ouverture dans les cœurs dans telle ou telle situation humainement inextricable.

Jésus a donné l’exemple d’accueillir la Providence pleine de Sagesse de son Père en vivant lui-même les consignes qu’il donnait à ses 72 disciples en les envoyant en mission :
Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison !’ Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce qu’on vous offrira…. Ne passez pas de maison en maison. (Luc, 10, 5-8)

Jésus avait un problème pastoral
 : il devait s’occuper d’annoncer le Royaume de son Père à toutes les brebis perdues d’Israël, et en particulier aux Samaritains, ces juifs hérétiques et schismatiques, qui représentaient une part importante de la population, et qui, a priori, n’étaient pas du tout prêts à recevoir son annonce.
Jésus va vivre la rencontre avec la Samaritaine au puits de Jacob comme l’occasion donnée par son Père d’approcher une âme de ce milieu, et de commencer par elle la conversion des Samaritains. Entre le moment où cette femme - qui vient de découvrir que Jésus est le Messie – part l’annoncer à ses compatriotes et le moment où elle revient avec tout le village, Jésus annonce à ses apôtres : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » (Jean, 4, 34)
Jésus, en fait, a saisi l’opportunité d’évangéliser au moment même voulu par son Père.
Nous devons en conclure que, pour nous encore plus que pour Jésus, il est indispensable de se laisser guider par le Père qui a un plan d’évangélisation parfaitement établi. A nous d’être attentif à toutes les occasions d’évangéliser que l’Esprit Saint nous indiquera sur le moment.

Et nous serons émerveillés des fruits que Jésus portera à travers nous.
Dès le surlendemain, les samaritains de ce village qui ont invités Jésus à demeurer chez eux diront à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
Et après la Pentecôte et le martyre de Saint Etienne, le diacre Philippe qui s’est réfugié en Samarie pour échapper à la persécution va découvrir stupéfait les fruits de conversion de ce que Jésus a fait en passant dans ce village. « Quand ils crurent Philippe qui annonçait la Bonne Nouvelle concernant le règne de Dieu et le nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. … Les apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils y envoyèrent Pierre et Jean…. qui prièrent pour ces samaritains afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. … et ils leurs imposèrent les mains et ces samaritains reçurent l’Esprit Saint. …. Quand à Pierre et Jean, ayant rendu témoignage et proclamé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem en annonçant l’Evangile à un grand nombre de villages samaritains. » (Actes 8,12.14.25)

Pistes de réflexion :

 Partagez-vous de bonne grâce les joies et les peines de votre entourage ? Vous laissez-vous facilement inviter à table chez ceux qui voudraient lier amitié avec vous ? Etablissez-vous rapidement le contact avec votre entourage ou attendez-vous qu’on vous adresse la parole ? Savez-vous faire les premiers pas pour lier amitié ?
 Avez-vous déjà essayé systématiquement de sonder vos connaissances sur leur foi, leur relation à Dieu, leur prière ? Vous êtes-vous au moins posé la question de savoir où ils en étaient intérieurement ?
 Avez-vous déjà constaté que certaines rencontres apparemment fortuites étaient en fait des temps de grâce qui vous avez permis de vivre un échange en profondeur, un témoignage de foi, une amitié ou une charité réelle, qui vous laissait dans la paix, la joie profonde, la fierté légitime ?