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« Pourquoi m’as tu méprisé ? »
Article mis en ligne le 21 juin 2016

Le geste de la femme pécheresse qui fait une onction avec un parfum de grand prix sur les pieds de Jésus peut nous sembler ou grotesque ou sublime.

Il illustre le mystère du pardon des péchés. Le pardon des péchés fait partie de notre foi. Encore faut-il se reconnaître pécheur !
Dans la première lecture, le prophète Nathan vient reprocher très fortement au roi David son péché d’adultère avec Bethsabée, la femme d’Ourias. Le premier cadeau de Dieu, c’est de nous faire prendre conscience de notre péché. Et Dieu a pour cela un instrument précieux qui est notre conscience morale : Dieu nous amène à condamner nous-mêmes nos péchés.

La racine du péché, c’est surtout de blesser l’Autre, qui est Dieu, c’est aller contre sa volonté, c’est mépriser Dieu qui est toujours vrai, qui a toujours raison quand il nous demande quelque chose. Par définition, l’amour est exigeant : car il attend une réponse, il attend un comportement précis en retour. Et l’amour est fragile, l’amour peut être terriblement blessé, car il laisse à l’autre la possibilité de refuser. Le péché n’est pas un manquement à un règlement, il est une blessure faite au cœur d’une personne bien vivante qui attend notre réponse d’amour.
La bonne nouvelle de ce dimanche, c’est le pardon des péchés. Bien plus que la volonté d’ignorer ou d’oublier, le pardon veut restaurer ce qui a été abîmé par le mal. L’amour souffrant qui brûle la faute pour transformer le coupable, c’est tout le mystère de la Croix du Christ. En Jésus, Dieu compense à notre place notre péché. Le pardon de nos péchés mérité par le Christ exige en retour notre réponse totale, celle de notre cœur et de toute notre existence. C’est exactement ce qu’a su faire la femme pécheresse lors du repas de Jésus chez Simon le pharisien.
Pour réparer, elle redit son amour au Christ. C’est cela la contrition parfaite.
C’est la même démarche très concrète que nous accomplissons dans la confession.

Père Pierre Alphonse FRAMENT,curé in solidum