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La prière : de quoi parle-t-on ?
Article mis en ligne le 27 septembre 2015
dernière modification le 3 janvier 2016

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Pour commencer notre année pastorale, en ayant aussi entendu les suggestions de nombre d’entre vous à travers le questionnaire du séminaire de pôle, nous initions ici une série d’enseignements sur la prière. Qu’est-ce que la vie de prière ? Comment la faire grandir en nous ? Et le Saint Esprit dans tout ça ? etc…
Je vous propose pour les trois rencontres à venir de réfléchir à trois questions : Tout d’abord, lorsqu’on parle de prière, de quoi parle-t-on exactement ? Ensuite, à quoi ça sert la prière ? Enfin, comment faire pour prier, pour vivre en priant, prier en vivant ? Plus tard, vous aurez l’occasion de (re)découvrir la place de l’Esprit Saint dans votre vie de prière avec toute la richesse de ses charismes.

La prière, de quoi parle-t-on ?


Ce que la prière n’est pas

Pour préciser les contours de la prière, ce que l’on entend par ce mot, il peut être bon de commencer par écarter tout ce que n’est pas la prière, toutes les fausses idées qui sont véhiculées à propos de la prière. En guise d’introduction, on peut citer ici le numéro 573 du compendium du catéchisme de l’Eglise Catholique qui répond à la question de savoir s’il y a des objections à la prière : « En plus des conceptions erronées beaucoup pensent qu’ils n’ont pas le temps de prier ou qu’il est inutile de prier. Ceux qui prient peuvent se décourager face aux difficultés et aux insuccès apparents. Pour vaincre ces obstacles, sont nécessaires l’humilité, la confiance et la persévérance. »
Les amis, réjouissez-vous, si vous poursuivez cet enseignement, vous faites au moins preuve d’humilité, de confiance et de persévérance puisque vous voulez approfondir votre vie de prière, cela va porter du fruit, assurément.
Nous disions donc, quelles sont les conceptions erronées de la prière ?
Tout d’abord, la prière ne consiste pas à rabâcher des formules, même pieuses. Jésus lui-même nous le rappelle, Mt 6, 7 : « dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens… »
Ensuite, la prière ne se réduit pas non plus à accomplir un précepte religieux, comme une case qu’il faudrait cocher dans sa journée pour avoir une bonne note aux yeux de Dieu.
Ça n’est pas non plus une manifestation de force spirituelle aux yeux des autres ; là encore Jésus est très clair, Mt 6, 5 : « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, (…) ils aiment qu’on les voit. » De même, la prière ne doit pas nourrir l’orgueil intime d’accomplir une prouesse spirituelle à grand renfort de longue prière récitée à longueur de journée ou de nuit.
Enfin, la prière ne cherche pas à faire plier Dieu à notre volonté, sans quoi ce ne serait plus une prière mais un ordre.
Bref, la prière n’est pas une performance personnelle qui nous permettrait de changer le cours des choses. Qu’est-ce donc à dire ?
La prière nous relie à Dieu
En priant nous aimons Dieu
Tout d’abord la prière n’existe qu’en raison de l’amour que nous avons pour Dieu. Saint Thomas d’Aquin, éminent théologien et grand auteur spirituel, à la vie mystique brûlante et rayonnante, s’interroge sur ce qu’est la prière dans sa somme de théologie. Il insiste en effet sur la cause de la prière : l’amour de Dieu. Peut-être avez-vous parfois des difficultés à prier ou à persévérer dans la prière. Qu’il est réconfortant alors de réaliser que le fait même de prier nous fait aimer Dieu en acte et en vérité. Peu importe, d’une certaine manière ce que vous ressentez, si vous priez, vous aimez Dieu.
Acte d’amour, la prière est donc un acte de la volonté, parce que c’est avec la volonté qu’on aime. Eh oui, le saviez-vous ? Les yeux voient, les oreilles entendent, et ainsi pour chacun de nos sens, ils ont un acte propre ; de même la volonté aime, c’est-à-dire qu’elle veut le bien, autre manière de dire aimer. En italien, par exemple, lorsqu’un amoureux déclare sa flamme à son amoureuse, il lui dit : « ti voglio bene », je te veux du bien, je t’aime.
Bref, la prière nous fait aimer Dieu.
En priant nous sommes intelligents
Et puisque nous sommes des êtres libres, notre amour est aussi intelligent. Oui, la liberté est le fruit de la volonté et de l’intelligence, deux choses que seuls les êtres humains ont en partage ; mais c’est un autre sujet que nous approfondirons peut-être une autre fois.

En tout cas, la prière est en effet un acte de l’intelligence. Nous présentons à Dieu nos requêtes pour quelque chose que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes. Vous voyez, il ne s’agit pas de changer les plans de Dieu selon nos vues, il s’agit de Lui faire savoir nos requêtes, comme à quelqu’un en qui on a confiance et dont on sait qu’il nous écoute parce qu’Il nous aime et que nous L’aimons. Nous reviendrons lors d’un prochain entretien sur le rapport entre la Providence de Dieu et nos désirs exprimés en prière, ce que nous retenons ici c’est que la prière nous met vraiment en relation avec Dieu. Telle est la définition du mot religion : ce qui nous relie à Dieu. La prière est l’acte religieux par excellence. Et nous comprenons du même coup que la religion ne se réduit pas à des pratiques, comme les conceptions erronées de la prière que nous avons évoquées plus haut. La religion, qui s’exprime par la prière, nous fait vivre avec Dieu en L’aimant et en Lui présentant nos requêtes.

Nous n’avons pas tout dit ! La prochaine fois, à l’école de Jésus, nous verrons à quoi ça sert de prier.


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